Certains
jours qui devraient, à priori, être des « jours de
fête »tournent mal. C’est ce que Tchekhov nous montre dans
ces deux pièces « Le jubilé » et « La noce »
qui, toutes deux, écrites en1890 et 1891, résultent de
l’arrangement de plusieurs nouvelles publiées précédemment.
"Le
Jubilé" met en scène un ambitieux président de banque qui voit
l'anniversaire de la fondation de son établissement totalement ruiné
par l'indifférence de ses employés, la légéreté de sa femme et la
rouerie d'une quémandeuse particulièrement collante.
Dans
"La Noce" nous
voyons une galerie de personnages qui, de malentendus en quiproquos,
font d’un banquet de mariage chez les petits-bourgeois un véritable
fiasco. Soudoyé par l’un des convives, un faux général vient, en
invité surprise, compléter le désastre.
A
chaque fois, Tchekhov porte un regard critique sur ses contemporains,
et s’attache à dépeindre à travers un humour grinçant la
société russe de la fin du XIXème siécle.
Avec
la mécanique
et la cadence du vaudeville, il nous propose un portrait de
personnages archétypaux qui, chacun à leur tour, représentent une
catégorie sociale ou morale de l’époque.
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